C’est au cours du XVIIᵉ siècle, durant l’ère Choson-Joseon (朝鮮, 조선), qu’un taoïste et acupuncteur a développé un système désormais connu sous le nom de Saam (사암침, 舍岩鍼).
La méthode Saam, également appelée la « technique des 4 aiguilles », repose sur l’utilisation des canaux énergétiques tels que Tai Yin, Tai Yang, Shao Yin, Shao Yang, Yang Ming et Jue Yin. Ces canaux sont définis par des associations, par exemple : le Foie et le Péricarde constituent le Jue Yin, tandis que le Cœur et les Reins forment le Shao Yin. La méthode s’appuie également sur les principes énoncés dans le chapitre 69 du Nan Jing (難經 – Classique des difficultés), notamment la loi mère-fils issue du système des cinq phases (Wu Xing). Ces lois fondamentales des relations entre les cinq phases constituent le socle du système Saam.
Un système efficace et sécurisé
Un des atouts majeurs de cette méthode est son efficacité, souvent supérieure à celle de l’acupuncture chinoise moderne, pratiquée depuis les années 1950. Elle offre également une meilleure sécurité, car les points d’acupuncture se situent aux extrémités du corps, loin des organes internes.
Bien qu’elle permette de traiter les mêmes troubles que l’acupuncture moderne, la méthode Saam se distingue par sa théorie des canaux et des cinq phases, en opposition à la théorie des organes et viscères utilisée en acupuncture moderne. Cette différence conceptuelle se traduit par des résultats thérapeutiques souvent bien distincts.
Certains critiquent toutefois l’utilisation de points situés aux extrémités, perçus comme plus sensibles. Cependant, lorsque ces points sont manipulés rapidement et correctement, aucune douleur significative n’est à craindre.
Une méthode combinée
En Corée, l’acupuncture Saam est souvent associée à l’acupuncture Sasang et à l’acupuncture taïwanaise de Tung (董氏針灸) pour renforcer les effets thérapeutiques. Cependant, l’application de la méthode Sasang en Europe, et particulièrement en France, reste complexe. Cette méthode repose sur des constitutions spécifiques aux individus coréens et implique des techniques comme la pharmaponcture (藥鍼), où des substances issues de la pharmacopée sont injectées en sous-cutané. En Corée, des outils informatiques sophistiqués et coûteux sont également utilisés pour modéliser les constitutions et optimiser les traitements.
La technique des 4 aiguilles
Dans la méthode Saam, deux points sont systématiquement tonifiés et deux autres dispersés, selon une technique précise. Contrairement à l’acupuncture moderne qui utilise souvent un grand nombre d’aiguilles, cette méthode se limite à seulement quatre aiguilles. Elle privilégie également le méridien ou l’organe couplé à celui affecté, pour une efficacité clinique accrue.
Enfin, la méthode Saam intègre de manière holistique les aspects physiques, organiques et psychiques dans le traitement du patient. Les points utilisés correspondent aux cinq phases énergétiques (五兪穴) : 井, 滎, 兪, 經, 合.
420 EUR / 420 CHF
Cours en présentiel :
Genève : 23 février, 23 mars et 27 avril
Toulouse : 9 février, 9 mars et 6 avril
Support PDF : 115 pages
Accessibilité : 100 jours à partir de la date d’inscription
Pré-requis : aucun
Référence : SaAm
Boulevard de la Tour 4
1205 Genève
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